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Vers le développement d'un poumon artificiel portatif ?

Publié le : 08/09/2015 00:00:00
Catégories : Conseils & Solutions

Vers le développement d'un poumon artificiel portatif ?

Une équipe de chercheurs du centre chirurgical Marie Lannelongue, situé dans les Hauts de Seine, planche sur la mise au point d’un poumon artificiel portatif. Les premières implantations pourraient même voir le jour d’ici cinq ans.

 

« Un troisième poumon à l’extérieur du corps » 

Le nombre de greffés du poumon est en augmentation constante :  en 10 ans, il est passé de 184 en 2005 à 327 en 2014. L’insuffisance respiratoire, quelle qu’en soit l’origine, est la raison de la greffe pulmonaire. Trois maladies sont principalement concernées : la mucoviscidose, la fibrose pulmonaire et les maladies obstructives des voies aériennes dues le plus souvent au tabagisme.

Pour répondre au nombre de greffes de plus en plus importante, une équipe de chercheurs du centre chirurgical Marie Lannelongue va bientôt pouvoir développer un poumon artificiel portatif, notamment grâce au financement de l’Etat dans le cadre du programme d’investissements d’avenir de l’Agence nationale de Recherche (ANR), à hauteur de 5 millions d’euros.

Ce poumon artificiel ne sera pas implanté dans le corps mais porté avec grâce à une ceinture sous la poitrine. Un des points positifs du projet est que son implantation ne nécessite pas de chirurgie lourde. Les poumons défaillants peuvent même être laissés. « Les deux poumons malades seront laissés en place. On ajoutera un troisième poumon à l’extérieur du corps, fixé au niveau du thorax par une ceinture ou des bretelles », souligne le Pf Olaf Mercier, responsable du projet et chirurgien au département de chirurgie thoracique, vasculaire et transplantation cardio-pulmonaire de l’Hôpital Marie Lannelongue.

 

« 10.000 patients concernés chaque année en France » 

Le poumon doit charger le sang en oxygène grâce à la respiration pour ensuite le renvoyer vers le cœur. Le seul dispositif implanté à l’intérieur du corps sera une canule qui pénétra à l’intérieur dans le cou pour aller dans la partie droite du cœur prélever le sang désoxygéné, l’oxygéner à l’extérieur pour le renvoyer dans la partie gauche du cœur. L’oxygénateur extérieur sera alimenté par une batterie.

L’objectif n’est pas de remplacer les greffes de poumon déjà pratiquées mais cette solution devrait davantage concernée les personnes trop faibles pour bénéficier d’une greffe. Au moins 10.000 patients seraient ainsi touchés chaque année en France.

Il existe aujourd’hui des dispositifs pour assister les personnes souffrant d’insuffisance respiratoire mais ceux-ci demandent d’être branchés sur des prises électriques. « Les patients restent allongés sans bouger en service de réanimation, explique le Professeur Olaf Mercier. Le but de ce poumon est d’être portatif et le plus autonome possible en terme d’énergie pour pouvoir faire sortir les malades de réanimation voire de l’hôpital ».

 

 

L’équipe de chercheurs espère pouvoir implanter le premier poumon en 2020, sur un premier patient atteint au stade terminal d’une maladie grave et rare, l’hypertension pulmonaire. Si le dispositif fonctionne bien, d’autres personnes pourraient en bénéficier.

 

Louis.G/ Source : www.europe1.fr / Image : www.pourquoidocteur.fr

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