Parkinson : le tai-chi chuan pour soulager les malades ?

Dans la région de l’Isère, au sein de l’antenne départementale de France Parkinson une pratique de plus en plus courante vient en aide aux personnes malades : il s’agit du tai-chi chuan. En quoi consiste t’elle et comment peut elle venir en aide aux personnes touchées par la maladie de Parkinson ? Nous vous apportons toutes ces précisions.

« Art martial le plus pratiqué au monde » :

« J’ai la maladie de Parkinson depuis 17 ans et j’ai d’abord commencé à prendre pas mal de médicaments. Et je me suis rendu compte que ce n’était pas suffisant pour me soigner, parce qu’on ne peut pas en guérir ». Hervé Desevedavy, responsable de l’antenne départemental d’Isère de l’association France Parkinson, a décidé de proposer à une quinzaine de personnes, membre de l’association, des cours de tai-chi chaun, dans le tout nouveau centre « xpeo ».

Le tai-chi chuan est une discipline est à la fois un art martial et une méthode de relaxation. Elle est pratiquée depuis des siècles en Chine et c’est même l’art martial le plus pratiqué au monde. Il consiste en un savant mélange de gestes et de postures à réaliser en les enchainant de manière lente oìu la respiration joue un rôle prépondérant puisqu’elle doit être lente et profonde. Il peut comporter jusqu’à 120 mouvements différents. Elle est avant tout connu comme une discipline de la santé et de la longévité.

« Prise en charge globale centrée sur des mouvements adaptés » :

« A l’origine dit Paul Woo Fon, je le faisais à destination des sportifs de haut niveau pour corriger leur posture. Mais il est encore plus gratifiant d’aider des personnes en difficulté. J’ai une élève (nldr : la neurologue du CHU de Grenoble, Valérie FRAIX) qui suivait mes formations de longue date. On s’est dit : pourquoi ne pas essayer avec les patients atteints de Parkinson ? On a alors essayé avec des malades en simplifiant les exercices et en améliorant et en améliorant la pédagogie ».

Les termes énergie, respiration, calme et sérénité sont au cœur du cours dirigé par Paul Woo Fon. Le centre a été 100%  auto-financé par l’association support : « Je suis ce cours spécial depuis six mois, poursuit Hervé Desevedavy, il permet d’améliorer les gestes classiques de la vie qu’on ne faisait plus correctement ».

Patrice Degreef, médecin dans un service de réadaptation professionnelle encourage également cette initiative : « Cette nouvelle approche énergétique de mouvements articulaires m’a intéressé notamment en lien avec les pathologies comme Parkinson ou la fibromialgie. C’est une prise en charge globale centrée sur des mouvements adaptés. Tandis que la kiné classique se focalise sur une partie du corps ou un membre, la dimension ici c’est faire prendre conscience de cette dimension globale ».

« Les gens associent Parkinson à la tremblote et à la personne âgée », poursuit M.Desevedavy. Mais de plus en plus de jeunes sont également touchés par cette pathologie.

 « Nous sommes là dans une approche expérimentale, reprend Patrice Degreef, qui montre des résultats dans la pratique. Je suis convaincu que la mise en place de quelques études supplémentaires va affiner les choses et rendra la méthode encore plus évidente ».

Les bienfaits de cette disipline sont de plus en plus mis à l’honneur, elle ne cesse en tout cas de se développer sur le territoire Français.

Louis.G /. Source : www.doctissimo.fr / Image : www.zenon.it