Parkinson : la technologie au service de la maladie

En Espagne, une équipe de chercheurs a mis au point un boitier permettant aux patients atteints de la maladie de Parkinson de récupérer une partie de leur autonomie.

Le trio gagnant :

Il existe, aujourd’hui, de nombreux travaux accès sur les maladies neurodégénratives : Alzheimer, Huntington… Mais celle qui va nous intéresser aujourd’hui est celle de Parkinson. En Espagne, un programme a été lancé et suit des patients touchés par la maladie.

Nommé REMPARK, l’objectif de ce projet est de redonner une partie d’autonomie aux personnes touchées par la maladie. Pour cela, ils sont amenés à porter un capteur de mouvements, qui décèle le moindre écart et/ou la moindre anomalie dans les mouvements de l’utilisateur. Dès qu’une anomalie est détectée, une stimulation phonique va être transmise à une oreillette aller au cœur de l’équilibre de l’oreille interne. Le smartphone, quant à lui, enregistre les différentes données, crée des statistiques et informe directement les médecins en charge du suivi du programme. L’objectif est d’adapter le plus rapidement possible la réponse médicamenteuse et le traitement du patient.

Faciliter la mobilité :

« Ce dispositif nous permet de savoir combien d’heures par jour la mobilité du patient est ON, c’est à dire opérationnelle et OFF, c’est à dire réduite et comment celui-ci se déplace pendant ces deux phases de la maladie. On sait également si le patient souffre ou non de blocages et combien de temps ils durent. On peut aussi déterminer à quel rythme le patient marche. Et lorsque le système détecte un problème moteur, il active automatiquement un stimulus sonore pour aider le patient à marcher plus facilement", souligne Angels Bayés du Centre médical Teknon en Espagne. Enfin, le boitier est composé de plusieurs capteurs dont un accéléromètre, un magnétomètre et un gyroscope, dans le but d’enregistrer les moindres mouvements de l’utilisateur.

Les premiers retours des patients sont positifs car ils auraient récupéré une partie de leur autonomie. Néanmoins, le produit demande quelques améliorations : "La plupart des patients souhaiteraient que le capteur soit plus petit. Ils regrettent aussi qu'il y ait un intervalle d'une minute entre le moment où le capteur détecte un problème et le déclenchement du signal sonore. Le concernant, ils préfèreraient également entendre une musique plutôt que le son d'un métronome."

On estime qu’environ 4 millions de personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson. La commercialisation d’un tel produit pourrait donc aider un grand nombre de malades dans les gestes du quotidien et retarder ainsi leur dépendance.

Louis.G