Dépression : comment un bracelet pourrait la prévenir

Dans le domaine des objets connectés, nous vous présentons, aujourd'hui, un bracelet qui permet de lutter contre la dépression. Expérimenté au mois de février à l'hôpital Saint Antoine à Paris, nous vous apportons plus de précisions sur ce nouvel outil connecté.

Une problématique mondiale :

En France, 3 millions de personnes sont dépressives. Dans le monde, c'est 121 millions de personnes qui sont concernées. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la dépression sera même devenue la première cause d'invalidité. C'est donc un problème à prendre au sérieux. D'autant plus qu'elle peut entrainer un isolement et un handicap.

Des solutions médicamenteuses existent telles que le Xanax ou le Lexomil, mais un objet connecté pourrait bien faciliter la façon de prévenir cette maladie. Il s'agit d'un bracelet qui donne l'alerte quand la santé psychique flanche. Grâce à des capteurs, il enregistre les données comportementales et physiologiques afin de fournir aux équipes médicales des informations plus précises à l'élaboration d'un diagnostic.

Un gage de temps :

De plus, la dépression est généralement diagnostiquée avec du retard, cette solution permettrait donc de gagner du temps. "On n'est pas obligé d'attendre que le patient soit déprimé. Pour l'éviter, on peut mettre en place plein de stratégies plus douces que les médicaments : l'exercice physique, la méditation, l'exposition au soleil...", affirme Philippe Nuss, psychiatre à l'hôpital saint Antoine et superviseur du projet.

Porté au poignet, le bracelet va donc enregistré un maximum de données tel que le temps de sommeil, la tension artérielle, le rythme cardiaque, l'acidité de la peau et la perception de la lumière. Les médecins pourront donc expliquer les causes du moins-bien, la fatigue, le stress ou un simple coup de mou : "Ce bracelet nous aidera à faire le tri. Cela peut aussi déculpabiliser le patient et déterminer à quel type de dépression on se trouve confronter" souligne le médecin.

L'expérimentation débute donc au mois de février et si cela se passe bien, ce bracelet pourrait faire gagner un temps significatif dans la prise en charge des patients.