Cerveau : ils déplacent un curseur d'ordinateur par la pensée

Avec l'aide d'électrodes implantées dans le cerveau, deux personnes paralysées et touchées par la maladie de Charcot, ont réussi à contrôler un curseur d'ordinateur. Comment et dans quel but, nous vous donnons les élements de réponse.

"Contrôler des prothèses robotisées de bras ou de jambes"

La frontière entre le cerveau et la machine n'a jamais été aussi proche. En effet, avec l'aide d'électrodes intracrâniennes, deux personnes paralysées et touchées par la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique), ont pu déplacer à distance un curseur d'ordinateur. 

Présenté dans la revue Nature Medicine, ce prototype permettra à terme de contrôler les ordinateurs, voir même les prothèses robotisées de bras ou de jambes. 

Développé dans le cadre du programme Braingate 2, il relie le cortex moteur, zone du cerveau qui contrôle les mouvements volontaires à un ordinateur. En 2012, ce même dispositif avait également fait parlé de lui. Des chercheurs de l'université de Brown avaient permis à une femme paralysée de réussir à porter à sa bouche un gobelet de café. Quelques mois plus tard, l'université de Pittsburg avait amélioré ce dispositif.

" Cela nécessite une grande concentration "

Les derniers travaux présentés par l'université de Stanford ont amené les volontaires à se concentrer sur leur doigt En pensant utiliser un de leur membre, ils activent le cortex moteur du cerveau. Un signal électrique est alors capté par les électrodes qui le transmettent à l'ordinateur.

Cela semble simple au premier abord mais pourtant, cela nécessite une grande concentration ainsi que la genèse d'une activité électrique suffisante pour être perçue par les capteurs, e qui exige du temps et de l'entrainement.

L'expérience a duré un an et demi. Les personnes volontaires, âgées d'une cinquantaine d'années, sont tous les deux droitiers. La femme de 51 ans a touché la cible plus de 9 fois sur 10 alors que l'homme enregistre un score de 8 sur 10. Les chercheurs précisent que les participants affichent de meilleures performances avec ce dispositif. C'est à dire qu'ils ont appris à le contrôler et à l'utiliser deux fois plus vite que les volontaires précedents lors d'un essai pilote. 

Le travail dont il est question ici représente "une avancée vers l'un de nos buts ultimes qui est de permettre à un utilisateur de contrôler à volonté un ordinateur en déplacant un curseur et en cliquant", conclut Jaimie Henderson, l'un des signataires de l'article.

Louis.G/ Source : www.ergora.fr / Image : www.enews-france.fr