Un label pour certifier la valeur scientifique des Appli médicales

Depuis le mois de septembre dernier, la startup française DMD Santé a mis en place le premier label européen visant à certifier la valeur scientifique des applications santé et leur respect de la legislation. 

Des applications qualitatives ?

Depuis amintenant quelques années et l'arrivée des smartphones, les applications mobiles ne cessent de croitre. Le domaine de la santé n'est pas épargné. D'ailleurs, on dénombre plus de 160.000 applications mobiles dans le monde. Il est donc difficile de faire le tri avec celles dont la valeur médicale peuvent être contestées.

Face à ce constat, la société DMD Santé propose une approche collaborative afin d'évaluer les applications présntes sur le marché avec l'aide de professionnels de santé et patients. MHealth Quality, c'est son nom, est donc le premier label français donnant une certification à des applications santé en terme de qualité pour leur "valeur médicale", le respect et la sécurisation des données ou plus légalement le respect de la législation en vigueur.

L'obtention du label :

Pour obtenir ce label, il faut remplir un questionnaire. Pour cela, l'éditeur choisit la catégorie correspondante à son outil sur le site M-healthquality. Puis, une liste de questions lui est formulée. Celles-ci visent à contrôler la conformité médicale, juridique et éthique tout en vérifiant les bonnes pratiques sur la sécurité informatique. Plus l'application est complexe, plus le nombre de questions est importante.

Guillaume Marchand, gérant de la startup et médecin psychiatre précise qu'il " dispose d'une base de 350 questions pour 34 catégories possibles". Par la suite, l'éditeur reçoit une liste de recommandations pour améliorer son outil. Des notes lui sont également attribuées. De plus, il doit veiller à obtenir une réponse favorable aux questions éliminatoires. « Par exemple, si aucune source médicale ne vient étayer la formule, l'application ne peut être labellisée". Le questionnaire est gratuit depuis le 29 mars mais le label est payant.

« L'idée était de créer comme pour les voitures, un contrôle technique, c'est-à-dire une marque de confiance. L'objectif est de diffuser un guide des bonnes pratiques », souligne Guillaume Marchand. Car « une bonne partie des solutions ne sont pas performantes ».  « On ne veut pas sanctionner les éditeurs. Le but est de les accompagner. Il faudrait une étude scientifique sur toutes les applications, mais ce n'est pas possible. C'est un marché très mouvant pour lequel il ne faut pas ériger de barrière », conclue t'il.

Le label est avant tout destiné aux applications du type Vidal, partage de clichés, discussion autour de diagnostics entre médecins, vidéo explicative pour prendre de l'insuline ou de la ventoline, par exemple. Elles représentent la majorité du marché des applications santé.

Mais DMD Santé est lucide. Pour des pathologies liées au cancerou à la sclérose en plaque, "il faut mener de vraies études d'impact, une labellisation ne suffit pas".

Louis.G