Alzheimer : un test sanguin pour détecter la maladie

A Taiwan, une équipe de chercheurs de l’Université normale (National Taïwan Normal University – Institute of Electro-optical Science and Technology) et de l’Hôpital de l’Université Nationale de Taïwan ont annoncé le 2 avril dernier la création du premier test sanguin au monde pour dépister la maladie d’Alzheimer.

Prévenir pour mieux guérir ?

Aujourd’hui, 3 millions d’individus sont concernés directement et indirectement par la maladie d’Alzheimer en France et elle continuera sa progression si rien ne change. Les travaux se multiplient pour contrecarrer cette évolution et dernièrement une étude venue de Taïwan a mis en place un test sanguin pour détecter la maladie 8 à 10 ans avant la phase de déclin cognitif.

Pour cela, ce test utilise une poudre nano-métallique pour une fiabilité évaluée à 85% et un procédé d’une durée de 5 heures, ce test représente une véritable avancée. Il est actuellement en cours d’essai dans quatre hôpitaux taïwanais : Taida, Jen-ai, Shuang-he et En Chu Kong.

Pour arriver à ces conclusions, l’équipe de chercheurs menée par le Professeur Hung Heng-e a utilisé la technologie de la réduction immuno-magnétique (IMR) pour créer ce test sanguin. Le test utilise une poudre de nano-métal. Les chercheurs espèrent avec cela remplacer la méthode invasive traditionnellement employée de collecte du fluide spino-cérébral (CSF), qui peut entraîner des paralysies.

Néanmoins, cette avancée pose une problématique car le défi majeur de cette maladie reste avant tout son traitement. Seulement, comment peut réagir une personne à ce type d’annonce ? Le Dr Chen Jui-hsing le craint en effet : « Se savoir possiblement atteint dix ans plus tard d’Alzheimer pourrait être un catalyseur de dépression chez eux ».

Des malades de plus en plus jeunes :

D’autant plus que les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer sont de plus en plus jeunes. Ainsi, le plus jeune n’a que vingt ans et ils sont plus de 30.000 à avoir moins de 60 ans en France. Aucune structure ne répond à leurs besoins. Dans le meilleur des cas, ils sont donc accueillis dans des établissements type EHPAD, pourtant inadaptée à leur situation.

Si ce test était appliqué au niveau mondial, il ay aurait déjà des intéressés puisque selon un sondage, 9 personnes sur 10 seraient prêtes à faire un tel test.

Louis.G / Source : www.topsante.com  / Image : www.huffingtonpost.fr