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Alzheimer : est il possible de détecter la maladie plus tôt ?
Publié le :
09/12/2015 00:00:00
Catégories :
Conseils santé
Au centre allemand des maladies neurodégénératives à Bonn, des chercheurs ont travaillé sur la possibilité de détecter la maladie d'Alzheimer plus tôt et particulièrement chez les jeunes. Mais de quelle manière et dans quel but ?
"Aucun traitement curatif à l'heure actuelle"
Selon, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la maladie d'Alzheimer touche aujourd'hui plus de 47 millions de personnes dans le monde. Avec 7,7 millions de nouveaux cas de démence estimés chaque année, le nombre total de démence devrait s'élever 75,6 millions de personnes en 2030 et plus de 135 millions en 2050.
Le diagnostic est en général tardif (96% des personnes chez qui on pose ce diagnostic présentent des symptômes avancés et ont plus de 60 ans.) et aucun traitement curatif n'existe à l'heure actuelle. Même si elle touche principalement les personnes âgées, des facteurs génétiques peuvent également rentrés en ligne de compte.
C'est sur ce dernier point que l'équipe du Docteur Nikolai Axmacher du centre des maladies neurodégénératives de Bonn, a travaillé. Ils ont pour cela étudier l'évolution des neurones au début et au développement de la maladie d'Alzheimer afin de démontrer qu'il était possible de détecter la maladie chez un individu jeune à risque quelques décenies avant qu'elle ne commence à se développer.
Des participants âgés de 18 à 30 ans :
Pour aboutir à cette conclusion, les scientifiques ont fait appel à des individus, sains, âgés entre 18 et 30 ans, porteurs ou non du gène ApoE4 (sa présence est considérée comme un facteur de risque pour la maladie). Leurs fonctions d'orientation et de mémoire spatiale ont été testées. Pour cela, ils devait bouger des objets ou se déplacer dans un environnement virtuel tel qu’un labyrinthe circulaire. À partir d'une imagerie à raisonnance magnétique fonctionnelle, les chercheurs enregistraient l’activité des neurones responsables des fonctions d’orientation et de mémoire, localisés dans le cortex entorhinal (situé dans le lobe temporal), où les processus neurodégénératifs se constituent.
Au moment des résultats, les participants ayant un risque de développer la maladie d’Alzheimer avaient une manière différente de se déplacer dans le labyrinthe circulaire à la différence de ceux qui ne présentaient pas de risques. Ils présentaient également un important défaut de l’orientation spatiale lors du placement des objets dans l’espace. Cette différence s'explique par le fait que l’activité cérébrale des individus à risque est réduite dans le cortex entorhinal. Ils ont également constaté une activité excessive de l’hippocampe (situé également dans le lobe temporal), centre de la mémoire et dont les neurones. D'après les chercheurs, c'est un phénomène qui à l'avenir, favoriserait une éventuelle neurodégénération.
Dans quel but ?
Détecter de façon précoce cette maladie permettrait de mettre en évidence des biomarqueurs et ainsi développer de nouveaux traitements. C'est ce que le Docteur Axmacher tente de nous expliquer : «Nos résultats suggèrent que l’une des cibles importantes du traitement de la maladie est le cortex entorhinal et son altération. Même si nous ne savons pas si les personnes à risque testées vont véritablement développer la maladie, la découverte de biomarqueurs peut contribuer à une meilleure compréhension des changements neuronaux précoces et aider à détecter la maladie chez les plus jeunes individus». Les perspectives de leur travail pourraient servir à évaluer les traitements existants: «Nos recherches sont encore loin d’une solution miracle pour prévenir et soigner les symptômes des patients, mais notre étude pourrait représenter la base d’un nouveau modèle préclinique de la maladie. Celui-ci devrait également être testé chez les patients plus âgés exprimant déjà des symptômes de démence afin de suivre les effets des thérapies prescrites et sélectionner la meilleure pour chaque individu atteint».