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CHU Limoges : une expérience pour la télésurveillance des seniors
Publié le :
27/02/2015 00:00:00
Catégories :
Conseils & Solutions
Une expérience menée au CHU de Limoges permet de proposer une télésurveillance des séniors dans le but de soigner mieux et moins cher.
La moitié des patients étaient de nouveau hospitalisés sous douze mois :
Dans la région du Limousin où la ruralité est fortement marquée, les problématiques liées aux déserts médicaux et aux maintiens à domicile se sont posées rapidement. C’est pour cette raison que le CHU de Limoges a voulu mettre en place une expérience unique en Europe.
De plus, la population des plus de 65 ans est importante dans cette région. Puisque ils sont 45 % quand à l’échelle de l’Hexagone, ils ne sont que 29 %. C’est pour cette raison que le Limousin « est à l’image de ce que sera l’Europe de demain », comme le souligne le Professeur Thierry Dantoine, chef du projet gériatrique de l’hôpital.
Pour comprendre l’étude mise en place dans son service, il faut remonter à 2011, le Pr Dantoine avait alors constaté que 40% des admissions chez les plus de 70 ans auraient pu être évitées et que la moitié des patients étaient de nouveau hospitalisés sous douze mois. « Nous savons que chez ces patients, l’hospitalisation est un facteur de risque. 40% ne rentreront pas chez eux mais iront en institutions, type EHPAD », précise t’il. D’autant plus, lorsque l’on sait que le coût d’une hospitalisation n’est pas à négliger (au moins 8000 euros par patient).
Eviter les admissions d’urgence :
Le but était donc d’éviter ces admissions d’urgence en mettant en place une gériatrie préventive qui permette le maintien à domicile dans de bonnes conditions.
Pour y parvenir, il a fallu « rendre les outils intelligents et connectés. Mais plus nomades, plus pour l’infirmière et le médecin » poursuit le Professeur.
Mais ce n’est pas tout puisque il a aussi fallu créer des prises sécurisées pour transmettre les données, inventer un logiciel, une plateforme et mettre en place un outil cloud pour collecter, crypter et anonymiser ces données", dans le respect de "l'éthique et de la confidentialité médicale", poursuit-il.
La deuxième étape consiste en l'étude de terrain. Le Pr Dantoine souhaite encore à "recruter" plus de 300 patients âgés d'au moins 65 ans et résidant dans le Limousin ou le Loir-et-Cher. Ces candidats doivent être concernés par au moins deux pathologies chroniques liées à l'âge (insuffisance cardiaque et rénale, diabète et insuffisance rénale…) et avoir subi une hospitalisation dans l’année écoulée.
Prévoir les risques :
Après un bilan médical, les patients sont répartis en deux groupes. Le premier ne changera rien à ses habitudes et continuera à être suivi à domicile par son infirmière et son médecin. Le second "sera équipé d'une panoplie d'outils d'examen développés par nos partenaires et chaque patient aura un suivi régulier des constantes qui permettent de déceler les indices d'un accident ou d'une décompensation", explique Thierry Dantoine. Avec ces données, l’équipe médicale pourra prévoir les risques et faire des recommandations.
Après un an, la comparaison des deux groupes permettra de "mesurer l'impact de la télémédecine sur le maintien à domicile et l'économie qu'elle génère", résume le Pr Dantoine, qui espère prouver que cette médecine préventive permet d'éviter près de 30% de ré-hospitalisations.
Mais cette étude a un coût : 1,2 million d'euros, financée dans le cadre des investissements d'avenir par les ministères de l'Economie et de la Santé.
"Si nos hypothèses se vérifient et que ce matériel est développé dans l'avenir, on peut imaginer que les médecins ruraux seront encore plus efficaces et réactifs, malgré leur petit nombre, et même que de jeunes médecins, grâce à l'apport des technologies, pourraient être moins réticents à s'installer en rural", finit par conclure le Pr Dantoine.
Louis.G / Source : www.tempsreel.fr