Aidants: Quelles solutions de répit ?

Le vieillissement de la population évolue de manière croissante et plus le nombre des personnes âgées dépendantes augmente et plus le rôle de la famille va devenir central. Mais pour éviter que l'aidant ne s'épuise pas inutilement, des solutions de répit existent.

Comment définir le répit de l'aidant ?

Le répit de l'aidant peut se définir de la manière suivante :

- Arrêt momentané, suspension de quelque chose de pénible, d’une souffrance.
- Repos, interruption dans une occupation absorbante ou contraignante.
- Arrêt temporaire d’une chose accablante, instant de repos.
- Reprendre des forces, avoir de nouveau la force de continuer. (Source : La maison de l'aidant).

Un baromètre révélateur : 

Il y a quelques jours, le baromètre OCRIP, spécialiste du handicap et de la dépendance présentait son étude annuelle. Celle-ci croise à la fois la vision des particuliers, des salariés, des délégués syndicaux et des directeurs des ressources humaines.

Source : www.ocirp.fr

D'ailleurs, cette année, l'attention était justement portée sur les aidants et lorsque la question d'aides aux aidants familiaux est posée, 79% des sondés veulent un renforcement de l'aide au répit. Un chiffre non négligeable.

Quelles solutions portées au répit ?

- L’accueil de jour

Il s'adresse aux personnes âgées et handicapées dépendantes. Selon le décret du 17 mars 2004, articles D. 312-8 à D. 312-10 du code de l’action sociale et des familles, il répond à trois objectifs :

• prendre en charge ponctuellement les personnes en perte d’autonomie qui souhaitent rester à domicile ;
• permettre une période de répit et de suppléance de l’aidant ;
• répondre à des situations d’urgence en matière d’hébergement.

L'accueil se fait à la journée ou à la demi-journée. Des accueils spécifiques se font également pour les personnes touchées par une pathologie particulière, de type Alzheimer.

Des accueils de jour spécifiques existent pour les personnes souffrant d’une pathologie particulière (Alzheimer ou apparentée).

- L’accueil de nuit

Il se fait à temps partiel en maison de retraite pour les personnes vivant chez eux. il permet aux aidants de souffler.

- L’hébergement temporaire

Il permet à l'aidant de prendre un repos sur une plus longue durée (quelques semaines à quelques mois). Les établissements proposent de plus en plus ce type de solution face à une demande grandissante. Elles peuvent se faire pour des raisons différentes : préparer une entrée définitive en établissement, retour d'hospitalisation, absence temporaire de l'aidant principal...

Toutefois, la durée de l’accueil est généralement limitée à 90 jours par an (en un ou plusieurs séjours).

- Les familles d’accueil

Il permet à une personne âgée ou handicapée d'être accueillie au domicile d'un accueillant familial, moyennant rémunération. Un contrat fixe les conditions entre les deux parties. De plus, la personne accueillie doit demander une inscription de l'accueillant familial à l'URSSAF. Enfin, des aides sociales et fiscales peuvent être mises à leurs dispositions.

pour plus de renseignements, nous vous invitions à vous rapprocher de Famidac, l’association nationale des accueillants familiaux et de leurs partenaires. 

- Le baluchonnage

Crée en 1999, ce dispositif venu du Québec est, pour le moment, testé en France. Il s'agit d'un service de remplacement temporaire de l'aidant vivant avec son proche. Le "baluchonneur" prend alors le relais de l'aidant durant son absence, à son domicile, de façon permanente.

Louis.G/ Image : www.humanis.com